1- Quel est l'enjeu principal, selon vous, qui pourra faire réussir ce changement technologique ? 2- Comment mettre à profit l’outil IA pour améliorer l’expérience collaborateur ? 3- Faut-il se lancer dans l’IA et occulter les problèmes éthiques et enjeux posés ? A l’université, le « métier » de l’enseignant-chercheur est exclusivement un travail de réflexion et d’apprentissage basé sur les problématiques/la problématisation des sujets qui affectent les acteurs socio-économiques avec lesquelles nous interagissons ou les écrits et pratiques observées. De même, nos étudiants apprennent à formaliser les observations pratiques du terrain (les organisations ou les institutions) à travers le questionnement des savoirs, qu’ils ou elles reçoivent en cours ou développement par eux-mêmes dans les bibliothèques physiques ou numériques. Aussi, nous évaluons ou sanctionnons cette confrontation à la connaissance par des notes et des soutenances de rapports ou de mémoires qui reflètent leur maitrise, et leur questionnement de l’état de la connaissance par des réponses « modélisées » ou « pensées » par l’impétrant(e). Or l’IA aujourd’hui dans sa forme discussionnelle CHATGPT, apporte des réponses « améliorées », génératives et instantanées qu’il devient difficile de maintenir les critères d’apprentissage et d’évaluation classiques jusque-là formalisés et reconnus académiquement. La question de l’éthique est au centre de cette reconsidération académique si nous souhaitons préserver la légitimité et la cohérence de nos diplômes universitaires. De même, de nombreux chercheurs proposent d’intégrer dans les apprentissages académiques, et ce, dès la première année universitaire les compétences techniques et ETHIQUE de l’IA et de ChatGPT à travers des modules qui permettront aux étudiants et aux enseignants de comprendre les possibilités cognitives et intellectuelles envisagées, en restant toujours « maitre » de la connaissance produite. |
1- Pensez-vous que l’IA peut être un facteur de compétitivité ? De plus, en facilitant la prise de décision grâce à l'analyse de données volumineuses, elle offre un avantage stratégique indéniable. Les entreprises qui intègrent de manière judicieuse l'IA dans leur modèle opérationnel peuvent non seulement optimiser leur efficacité, mais également se démarquer dans un environnement concurrentiel en constante évolution. 2- Comment pensez-vous que l'IA affectera les organisations et surtout les compétences ? Les employeurs devront investir dans le développement des compétences pour assurer une transition fluide vers ce nouvel environnement professionnel. L'agilité et la capacité d'apprentissage continu deviendront des atouts essentiels pour une main-d'œuvre adaptée à l'ère de l'IA. Avancer sur cette lancée doit se faire d’une manière bien pensée et suffisamment étudiée afin de ne pas transformer un élément de progrès en une menace combattue par les utilisateurs. Toute action entreprise dans ce sens devrait recueillir « la bénédiction » de ses usagers. 3- Comment est-ce que l’IA va intégrer la notion de responsabilité ? Un environnement de travail n’est pas une salle serveur dans laquelle des machines exécutent des tâches, c’est tout d’abord et avant tout un espace de vie avec tout ce que comporte ce mot de sens et surtout de contraintes et de contretemps. La responsabilité s'étend également à la gestion des impacts sociaux, exigeant une surveillance constante des répercussions de l'IA sur la société. En adoptant une approche holistique de la responsabilité, les entreprises peuvent démontrer leur engagement envers une utilisation humaine et bénéfique de l'IA, plaçant ainsi la responsabilité au cœur de leur stratégie technologique. |