1- Pensez-vous que l’IA peut être un facteur de compétitivité ? Ça permet une analyse rapide et précise des données volumineuses et complexes, pour des décisions éclairées en matière d'innovation et de service client, ainsi qu'en matière d'adaptation aux changements macro-économiques. L'automatisation des processus peut aussi transformer, éliminer certains emplois et métiers, ce qui nécessitera une adaptation des compétences existantes ou l'acquisition de nouvelles compétences pour rester pertinents sur le marché du travail. Il y aura certainement une demande croissante en compétences IA, de deux. L'analyse des données étant au cœur de nombreuses applications IA, les compétences analytiques en matière de données sont de plus en plus demandées et valorisées. L'agilité de l'apprentissage, être capable de s'adapter et de se transformer, devient une compétence clé à développer, et de plus en plus recherchée, un résultat des changements rapides déclenchés par l'IA. |
1- Quel est l'enjeu principal, selon vous, qui pourra faire réussir ce changement technologique ? En effet, ce qui est nouveau est l’impact des IA génératives sur des métiers qui n’étaient jusqu’alors pas menacés par l’intelligence artificielle : ceux à forte valeur ajoutée et à contenu intellectuel comme les juristes ou les journalistes. Il s’agit désormais de donner encore plus d'importance à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences face à des évolutions technologiques qui vont toucher l’ensemble des métiers y compris pour ceux de la fonction RH. 2- Comment mettre à profit l’outil IA pour améliorer l’expérience collaborateur ? Concrètement, les IA génératives pourront contribuer à améliorer l’expérience collaborateur en fournissant des informations sur les facteurs qui motivent ou sur les irritants, tels que les rémunérations et avantages sociaux, les pratiques managériales, les opportunités de carrière ou les relations avec les collègues. Cela permettra aux entreprises d’adapter leurs politiques et leurs pratiques en conséquence, créant ainsi un environnement de travail améliorant l’expérience collaborateur. 3- Faut-il se lancer dans l’IA et occulter les problèmes éthiques et enjeux posés ? Face à ce qui peut apparaître comme un véritable problème dans l’usage de l’intelligence artificielle notamment par rapport au capital humain, les dirigeants et les DRH en particulier devraient faire preuve de discernement, de cette capacité à prendre du recul dans leur utilisation de l’intelligence artificielle par rapport au capital humain. Un autre risque de l’intelligence artificielle concerne la baisse potentielle des capacités créatives des individus si le recours à l’intelligence artificielle est systématique dans les activités de création, de synthèse, de formalisation d’une réflexion. Il faudrait éviter de fabriquer des « crétins digitaux » comme le dénonce le neuro scientifique Michel Desmurget dans un livre récent en s’insurgeant contre les excès de l’usage des écrans de toute nature surtout par les enfants… |
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