Newsletter N° 1

 

1- Pourquoi avez-vous choisi de vous intéresser à ce thème ?
La question du sens est et sera toujours centrale non seulement au niveau individuel mais aussi au niveau managérial. L'humain est toujours en quête de sens peu importe les époques ou les contextes. Plus encore lors d'une crise ou lors d'une période de changement. C'est en effet lors de grands chamboulements que les questions sur la raison d'être ou la trajectoire à prendre apparaissent. L'entreprise, étant un système humain, n'y échappe pas.

Simon Sinek, et bien d'autres, en a fait une démarche et un concept marketing, la whyology, pour aider les entreprises à déterminer le "pourquoi" de leur activité. Bien avant lui, Karl Weick a même théorisé la prise de décision et la communication optimales à partir de la construction de sens, le concept de "sensemaking" dans des environnements particulièrement instables et imprévisibles. C'est dire combien cette approche dans le contexte VUCA actuel est plus que jamais pertinente. 

2- Quelles compétences clés recommandez-vous pour l’entreprise de demain ?
Le contexte et l'environnement influencent beaucoup les compétences à mettre en avant. Nous parlons beaucoup d'agilité comportementale et agilité organisationnelle qui sont souvent des résultats d'autres compétences : capacité d'apprentissage continu, résilience, proactivité, la créativité, l'orientation solution, tolérance à l'incertitude du risque, flexibilité par rapport au changement....

D'autres compétences sont à noter : La créativité, la collaboration et le travail en équipe, une bonne connaissance digitale, l'analyse croisée de données complexes et raisonnement avec plusieurs données, l'analyse critique, l'intelligence sociale et émotionnelle. Autant de compétences qui permettent d'évoluer dans des contextes complexes, qui évoluent rapidement et qui sont imprévisibles. 

3- Quel type de leadership à mettre en place pour assurer la relance de votre entreprise ?
A l'image des compétences citées plus haut, les leaders doivent être extrêmement résilients, adopter une structure organisationnelle flexible, simple et agile pour s'adapter aux changements du marché. C'est aussi un leadership qui doit être dans l'accompagnement des managers et des équipes, particulièrement intelligent émotionnellement pour anticiper et répondre aux besoins de ses collaborateurs et clients en créant des partenariats avec ses fournisseurs. 

 

1- Comment pensez-vous construire la croissance de demain ?
La croissance économique a toujours été étroitement liée au capital humain de la société. Nous devons continuer à s’investir dans l’amélioration des compétences et développer les qualifications demandées par les opérateurs économiques toute en prenant en considération l’évolution technologique qui est le facteur clé de la réussite des entreprises.

La forte demande de compétences confirmées pour répondre aux ambitions des entreprises, à savoir conquérir le maximum de marchés, nécessite la mise en place d’un dispositif de création d’une force de travail avec les qualifications de demain.

2- Quel type de dialogue social préconisez-vous ?
La mondialisation et la forte demande des qualifications confirmées ont engendré un grand turnover des compétences locales, une fuite vers les marchés étrangers par conséquent, un manque de personnel qualifié à remplacer.

Ainsi, les arguments du dialogue social sont devenus de plus en plus faibles face à l’ambition des personnes. A mon avis, il faut encourager les jeunes et les personnes à développer et à améliorer leur niveau de vie en saisissant les opportunités qui se présentent. Le passage par une entreprise locale permet d’acquérir l’expérience nécessaire pour se lancer professionnellement. Durant cette période, il faut développer chez le collaborateur l’importance du travail en groupe, la responsabilité, la communication et bien évidemment, l’engagement et le sentiment d’appartenance à l’entreprise ce qui mène à un environnement stable et productif.

3- Comment remotiver les collaborateurs en perte de vitesse et rétablir la confiance ?
D’abord, Le responsabiliser, nous avons tous besoin de se sentir responsable et preneur de décision. La délégation et le partage de l’information redent le collaborateur impliqué et motivé pour soulever les défis. Ensuite, le former dans les domaines d’actualité, liés à son activité afin de lui donner la possibilité d’évoluer et par conséquent améliorer sa qualité de travail.

De plus, le valoriser en l’encourageant à chaque fois quand l’occasion se présente et de préférence devant ses collègues afin de les motiver et faire réveiller en eux le sens de la compétition, l’excellence et éventuellement leur potentiel inexploité.

En lui créant, une infrastructure de travail confortable et une ambiance conviviale et harmonieuse. Et enfin, appliquer une politique de rémunération incitative.